Un résistant, un homme sans sectarisme, respectueux de la laïcité dans les associations qu’il a créé, engagé pour le droit au logement, militant sans répit pour la dignité de l’homme, la personnalité préférée des français pendant bien des années, un lyonnais fameux: les critères sont nombreux qui pourraient justifier d’attribuer son nom à une rue de notre ville.
Pourtant ce ne sera pas possible, du moins pas pour l’instant.
A la différence d’Irigny qui a renommé ainsi une de ses places le week-end dernier, à la différence de Brignais, de Francheville, de Saint Genis Laval - des villes de l’Ouest de l’agglomération où il fait pourtant bon vivre - qui pourraient y prétendre, Chaponost est très loin du critère fixé par les ayants droits de l’abbé pour utiliser son nom: le respect du critère de la loi SRU, l’existence de 20% de logements conventionnés.
Avec un taux de moins de 8% qui s’est réduit durant le présent mandat municipal, Chaponost s’est fermé à toute mixité. Il nous faut inverser cette tendance pour répondre à l’interrogation de l’Abbé (« et les autres ? ») sans doute, mais surtout pour que notre ville interrompe le cours d’un vieillissement accéléré qui ne profite à personne.